Nous sommes ocupés mon cher Monsieur a imprimer les fer der-/nieres feuilles de Votre traduction, qui se vendra a la foire de Paques. / Nous y ajouterons les poemes, que Vous avés envoyés a M. xxx Frisching. / Je ne crois pas pouvoir me dispenser de faire une espece d’apologie / dans une preface pour la temerité ou je suis tombé de permetre l’édition / d’une traduction de mes poemes. Je crains extremement que je ne me sois / exposé par la a des critiques, que j’aurois evitées en gardant l’incognito / a l’egard des français. Mes raisons seront plus detaillées dans la preface
M. Gottsched a toujours été injuste a mon egard, il m’a confondu / avec des critiques, que je ne desaprouve pas, mais ou cependant je n’ai ja-/mais ce de part. Ce sont de petites cabales de la Republique literaire, / qui exercent quelques fois notre patience
Nous venons de recevoir de Berlin quelques pieces de poesie qui ont extre-/mement bien reussi, et celui, qu’on atribue a M Schultes , et qui a le prin-/tems pour objet, fait honneur a la nation.
Je Vous prie d’assurer de mes respects trez humbles Monsieur Votre Pére / et je suis avec une parfaite estime / Monsieur
Gottingue le 26 de Mars 1750
Votre trez humble & trez / obeissant serviteur / Haller
Albrecht von Haller an Vinzenz Bernhard Tscharner, 26. März 1750, in: Digitale Edition der Korrespondenz Albrecht von Hallers, République des Lettres (hallerNet) 2018ff., https://republique-des-lettres.ch/edition/haller-tscharner/letter/15734.